samedi 30 novembre 2013

MOOCs : de nouveaux services

Des nouveaux services voient le jour grâce à la transformation progressive des méthodes d'enseignement. Nous pouvons rapidement citer :


Edunao crée le parcours pédagogique, c’est à dire de transformer un cours en présentiel en un cours 100% en ligne, fournit un accompagnement dans la création et la mise en ligne de ces cours, et s'occupe de la partie création/optimisation du parcours éducatif de l’étudiant sur la plateforme, comme le précise Jérémie Sicsic, co-fondateur de la startup. En somme, la société propose clé en main un service aux universités et aux écoles françaises qui souhaitent lancer leur MOOC.




Unow, jeune start up française, a participé à la conception et à la réalisation du premier MOOC certifiant français, ABC de la Gestion de Projet. La première édition s’est déroulée du 18 mars au 24 avril 2013. Animée par Rémi Bachelet, l’enseignant-chercheur de l’Ecole Centrale de Lille, ce MOOC a rassemblé 3.600 participants et délivré 1761 certificats. Une deuxième session s'est déroulée du 16 septembre au 28 octobre dernier (plus de 10000 participants). La troisième édition démarrera au printemps 2014.

http://gestiondeprojet.pm/mooc-gestion-de-projet/



Les MOOCs en France

FUN, la première plateforme française de cours en ligne, a ouvert fin octobre sous l'impulsion du ministère de l'enseignement supérieur. Dès Janvier 2014, elle proposera 25 premiers cours et hébergera ceux des établissements supérieurs français qui le souhaiteront. Cette plate-forme sera financée par une subvention de 12 millions d’euros. 
Par ailleurs, d'autres initiatives voient le jour du côté français : le Mooc « ABC de la gestion de projet », organisé par l’École centrale de Lille, le Mooc ITyPa « Internet : Tout Y est Pour Apprendre », né d’un projet individuel, porté par quatre personnes, dont la finalité est « d’accompagner les utilisateurs d’Internet à y développer leurs capacités d’apprentissage en réseau et à créer leur environnement personnel d’apprentissage ». Une troisième session de ce MOOC est prévue au printemps 2014. 

Autour des retours sur expérience : une carte heuristique

Les MOOcs : Premier aperçu en matière de retours sur expérience

Les acteurs apprenants, enseignants, institutionnels, se prononcent et permettent de poser quelques constats, de soulever quelques questions.

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Les MOOCs : retour d'expérience, questionnements et perspectives on MindMup

Les échos de la conférence Educatec-Educatice du 20/11/2013

Les spécialistes français des MOOCs donnent leur point de vue


Phénomène de mode ou bouleversement durable du monde de l'enseignement, les Moocs enthousiasment, divisent, et sont l'occasion de défendre des visions de l'avenir des universités et des écoles supérieures parfois très divergentes. Certains se sont déjà emparés du sujet, d'autres élaborent des projets ambitieux, tous y réfléchissent... 
Le 20/11, Porte de Versailles, la salle de conférence était plus que pleine, témoin de l'intérêt pour le phénomène MOOC. 


Animateur :
Gilbert AZOULAY, Directeur éditorial,


Intervenants :
Yves EPELBOIN, Université Pierre et Marie Curie
Rémi BACHELET, École Centrale de Lille
Matthieu CISEL, Educpros
Franck PACARD, Directeur général adjoint, Ecole Polytechnique
Anne BOYER, Ministère de l'enseignement supérieur
Catherine MONGENET, Chargée de Mission FUN (France Université Numérique)


La carte heuristique ci-joint retrace les grands thèmes et questionnements abordés par les spécialistes présents ce jour-là :

Salon Educatec-Educatice Paris - 20/11/2013 Table ronde sur les MOOCs : "Nouveaux contextes d'apprentissage, nouvelles opportunités" on MindMup

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Les MOOCs : une réalité multidimensionnelle (mindmap)



Les MOOCs : une réalité multidimensionnelle



Les MOOCs : une réalité multidimensionnelle on MindMup

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MOOCs : Kezako ?

Qu'est ce qu'un MOOC ?

XMOOCs vs cMOOCs
Il est utile, pour commencer, de distinguer x-Moocs et c-Moocs.
Les x-Moocs sont dédiés à la transmission de contenus avec une progression pré-établie, des contenus fournis par l’enseignant, avec des évaluations régulières afin de valider les acquis. A l’issue, une attestation est parfois délivrée. Les premiers ont été conçus par le géant américain Coursera.
Les c-Moocs, quant à eux, sont dédiés à la création de contenus, le progression, les objectifs sont fixés de manière assez larges pour que chaque apprenant puisse déterminer ses propres objectifs et son propre cheminement. Les ressources sont fournies par les enseignants mais les participants mutualisent leurs ressources, les commentent et créent leur propre EPA (espace personnel d’appropriation) sous forme d’un mini blog personnel.

Les cMOOCs symbolisent le connectivisme, concept développé par Georges Siemens et Stephen Downes. Ces derniers proposent de revisiter la question de l’apprentissage à l'ère numérique, processus de connexions au sens large, englobant les connexions neuronales, humaines, informatiques, mais aussi l’interconnexion entre les différents champs de savoirs. L’idée centrale est la notion de réseaux dans une vision systémique de l’apprentissage, qui serait ainsi le processus de création de connexions et de développement de réseaux, les connexions  s’effectuant à différents niveaux : neuronal, cognitif, conceptuel et social.

Les x-Moocs conviendraient plus à ceux qui recherchent du contenu tandis que les c-Moocs plus exigeants nécessitent davantage une posture d’auto-apprentissage.

D’après la définition de Georges Siemens basée sur le connectivisme, seuls les cours comme Itypa ou ceux du Venture Lab sont des MOOCs dans la mesure où le cours est construit avec et par les participants.

Dans les xMOOCs, tels que ceux proposés par les plates-formes Coursera, Udacity, et edX, le cours est centré autour des ressources déjà existantes et mises en place par l’équipe pédagogique, contrairement aux cMOOCs, connectivistes (d'après la définition de G. Siemens) qui consistent en la génération des ressources par les apprenants.

Le tutorat et les MOOCs

Un modèle économique émergent : le tutorat

La monétisation du tutorat et de la notation pourrait permettre aux plate-formes de toucher une commission sur les sommes versées au tuteur par l’étudiant, et ainsi d'amortir une partie des frais engagés dans la mise en place des MOOCs. Le tuteur pourrait jouer plusieurs rôles : 1- malgré le développement de plus en plus pointu de logiciels de corrections automatisée, certaines tâches restent “humaines, non “automatisables”.
2- le tuteur pourrait assurer les retours sur les productions. L’objectif principal d’un MOOC étant la formation, l’évaluation doit avoir un caractère formateur et permettre au participant de s’améliorer 3- le tuteur pourrait assurer l’aide à la réalisation des devoirs demandés par le Mooc, comme cela se fait dans le système classique du soutien scolaire. Les forums sont certes utiles pour assurer une entraide entre participants. Mais comme le souligne Mathieu Cisel, “on risque de voir une copie collective à mille exemplaires, voire un travail collectif”. 4- enfin, le tuteur pourrait assurer le maintien de la motivation de l’étudiant : le tuteur qui guide, pose des questions, demande des comptes, ... permet aux participants de ne pas décrocher, de se sentir accompagnés. Il est envisageable de vendre le tutorat en tant que tel : des entreprises se sont penchées sur le sujet et quelques unes se sont lancées sur ce créneau (ex : hellomentor) Le tutorat pourrait pousser les créateurs de MOOCs à repenser leur modèle d'ouverture/gratuité. Pour finir, le tutorat par les pairs peut être assuré par d’anciens apprenants, ce qui se pratique déjà dans de nombreux masters en ligne (aussi bien en France qu'à l'étranger) : certains diplômés assurent le tutorat pour la promotion suivante..